Deux internationaux relocalisés
Prix Braderie de Juillet de Lindaboie 45 €TTC. Prix ambiant (52 €TTC)
Lindaboie, c’est sympa ce carton de deux bouteilles, mais dites-nous ce que nous buvons là dans ce carton ?
Deux bouteilles, donc. Un de Provence, l’autre de Syrie.
Plus précisément, un Tinus 2016 blanc du Château des Tourettes, la propriété provençale de Maine Heynnen et de Jean-Marie Guffens, connus pour leurs blancs époustouflants du Mâconnais (en vente aussi sur Lindaboie…). Le rouge est un 2012 de Syrie, du Domaine Bargylus, la seule propriété en Syrie à s’être investie dans la production de grand vin (presque la seule tout court en fait…).
Ok. Super mais ça veut dire quoi les internationaux localisés, encore un oxymore facile ?
Vous pouvez toujours ironiser mais ce titre recouvre une vraie réalité pour faire un pléonasme facile… Ce sont deux vins qui ont donné une expression locale à des cépages internationaux. Et c’est très sympa de goûter cela, en plus d’être savoureux évidemment. Donc, pour le Tinus, c’est du chardonnay et pour le Bargylus c’est du cabernet sauvignon, du merlot et de la syrah. La syrah est moins internationale que les trois premiers, même si elle tend à le devenir. On peut aussi dire, au vu de son histoire que c’est presque un retour aux sources…
Ok. Super. Et donc ?
Comment ça et donc ? C’est pas mal non ? Ca raconte des histoires. Il paraît qu’il faut raconter des histoires maintenant… Du story telling, même pour un aspirateur. Je vous en raconte là. Je trouve que ces vins rapportent des goûts mentaux intéressants, le Bargylus pousse même à quelques arômes mentholés.
Je ne vous suis pas… Je ne comprends pas ce que vous dites.
Ce que je dis est pourtant simple, ces vins sont issus de personnes à l’esprit pionnier et aventurier. Des belges en Provence… contrairement à ce qu’on croit, avec l’Europe, Mitterand et Kohl main dans la main, la paix etc, etc… et bien des belges en Provence… c’est pas simple. En plus quand ils y plantent des chardonnays. Et ces frères Saadé que la Syrie a dépossédés et qui reviennent malgré tout pour planter des cépages en Syrie, chez eux… Faut oser quand même… En plus avec la guerre, le vin est fait à distance. Stéphane Derenoncourt, leur conseiller (aussi propriétaire du Domaine de l’A en Côte de castillon… une autre aventure que celle-là ) raconte comment les raisins sont transportés jusqu’au Liban pour être goûtés, permettre ainsi de déterminer la date de vendanges en fonction des maturités des raisins. Il raconte comment les conseils techniques pour la taille par exemple se transforment en tutoriaux sur le web pour que les types sur place exécutent les bons gestes . C’est pas de la bonne histoire qui tue sa race ça ? P.. c’est pas vrai, vous voulez quoi de plus ?
OK… ok… Calmez-vous…C’est juste cette histoire de goûts mentaux, je ne comprends pas.
Tout passe par le cerveau.. on ne vous l’a pas dit ? Enfin, pas chez tout le monde visiblement… Ces histoires ajoutent en saveur. On a le palais voyageur. Les vins sont denses et forts de tout cela. Le goût est en est transformé. C’est certain.
Ok. Si vous le dites…Au fait pourquoi ces nom en us toujours ? Rien de sexuel n’est-ce pas ?
Votre question est savoureuse…Mais non, je ne pense pas. Le nom Mont Bargylus a été arabisé. Bargylus est son nom romain.
Bargylus ok mais Tinus ?
Tinus est le nom d’une fleur…Mais vous avez raison, il y a une tendance à latiniser les noms de vins, comme pour leur donner une histoire ancienne qui ajouterait à la qualité du vin. Je vous invite à lire ce très bel article de Michel Bettane à qui j’avais demandé pour une revue de mode assez confidentielle qui m’avait elle-même sollicité comme conseillère éditoriale, j’avais donc demandé à Michel Bettane s’il avait envie d’écrire sur ces recours fréquents au « us » dans les noms de vins. Michel Bettane, agrégé de lettre classiques et le plus grand connaisseur du vignoble français était la personne idéale pour ceci et il était en verve. A lire donc, ici. L’article est titré « Us et Coutumes »
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